Louis Bertignac et les visiteurs

  • 1987 – Virgin france, VI 879812 / PM 500 (1 CD)

12 titres – 40:18 min

  • 1/ Années folles (4’33)
  • 2/ Le vide (1’58)
  • 3/ Paradis (4’20)
  • 4/ Le matin au réveil (1’49)
  • 5/ Les bêtes (3’52)
  • 6/ Rêves (3’38)
  • 7/ Ces idées là (4’28)
  • 8/ J’attendrai (3’26)
  • 9/ Lady Ann (3’53)
  • 10/ Faux (3’36)
  • 11/ Combien de nuits (2’49)
  • 12/ Simple visite (0’58)

enregistrement

Enregistré et mixé à Paris au studio Davout par Tokes assisté de Laurent Lozahic. Produit par John Potoker et Louis Bertignac.

line up

Louis Bertignac (chant, guitare, basse), Fredo Rousseau, Peter Ogi, Christophe Masson, Corine Marienneau (chant sur « Les bêtes »).

chroniques

Après dix ans passés au sein de Téléphone, Louis Bertignac se lance sous son propre nom. Mais pas tout à fait en solo, puisqu’il est accompagné par les Visiteurs, qui ne font d’ailleurs qu’une visite de courtoisie puisqu’ils ne figurent même pas tous dans le line-up sommaire du livret. Quant à Louis il passe de la guitare au chant et le changement est un peu rude sur ce premier essai. Bertignac n’a en effet pas une voix très forte à cette époque et certaines chansons s’en ressentent (« Lady Ann »). C’est peut-être pour cela que « Les bêtes », chanté par Corine Marienneau (ex bassiste de Téléphone), fait partie des meilleurs morceaux du disque. En même temps la concurrence n’est pas bien rude car Bertignac a cédé aux sirènes des synthétiseurs, véritables plaies des années 1980. Ainsi « Années folles » ou « Rêves » font mal quand on les écoute aujourd’hui tant le son est daté. Et c’est finalement un tube, un slow, l’énorme, l’interplanétaire « Ces idées là » qui sauve cet opus du raté total. La voix de Bertignac à la limite de la rupture, des choeurs a faire pleurer n’importe quel fille pubère, une mélodie et un riff de guitare pour lesquels se damneraient Meat Loaf et Desmond Child, et même quelques notes de piano pour emballer le tout. La messe est dite, on tient là un des plus grands slows du rock français. D’ailleurs « Ces idées là » est un des rares morceaux de cette époque que Bertignac joue toujours en concert. Mis à part cet hymne connu par toute une génération, le reste du disque hésite entre le sirupeux et le passable. L’album suivant – « Rocks », qui parait en 1990 – ne vaut pas mieux. Mais ces deux disques ont permis à Louis Bertignac d’entrainer sa voix et d’opérer sa transformation après l’aventure Téléphone. Phase de transition nécessaire sans doute, mais qui ne laisse donc pas de grands souvenirs, si ce n’est une perle paradoxale comme « Ces idées là ».

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